Vivre à Libourne

N°44 _ de Carré à Jules Steeg

Elles s'appelaient école de Garderose, puis école des Charruauds, enfin c'était l'école du Nord, maintenant et dans l'ordre ce sont Marie-Marvingt, Simone Veil et enfin Myriam-Errera; tous ces établissements scolaires ont été rebaptisés afin de valoriser le patrimoine éducatif, pour son caractère symbolique, historique et culturel. Une seule de ces écoles n'avait pas encore eu un tel honneur; c'est maintenant chose faite, l'école élémentaire de Carré portera l'illustre nom de Jules-Steeg. Pourquoi ce nom moins connu que Charlemagne ou Jules Ferry? C'est grâce à l'élaboration de l'enseignement primaire tel nous le connaissons aujourd'hui, que d'autres illustres noms ont leur place dans le monde de l'enseignement publique et laïque. Né en 1838 à Versailles, Jules Steeg fait partie des ces personnages, peut-être moins connus mais dont le rôle fut majeur dans l'histoire de l'enseignement. En 1859, Jules Steeg devint le premier pasteur de Libourne; fervent défenseur de la République, il fonda dans cette ville en 1870 le journal "Le progrès des communes"; élu député en Gironde en 1881, il participa très activement à la mise en place de l'école républicaine, laïque, publique, gratuite et obligatoire dans le cadre de ses fonctions au sein du cabinet de Jules Ferry. Inaugurer une école, c'est l'occasion d'exprimer la vitalité de notre système scolaire et surtout de réaffirmer le partage de valeurs communes et d'ambitions fortes pour l'école avec un grand E, pour une école toujours plus inclusive dans une société plus riche de sa diversité. Jules Stegg était un esprit libre et audacieux qui n'avait qu'un rêve, celui d'élever les enfants à la raison, à la lumière et à l'indépendance.

 

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