Vivre à Libourne

N°115 _ l'art contemporain à la galerie Pustetto

Lors d'un voyage en Grèce, la plasticienne Claire Forgeot, originaire de Bayonne a découvert un paysage de désolation dans une forêt calcinée; cette vision l'a bouleversée; un véritable choc fondateur dans l'opposition entre la couleur et le noir de la calcination. En effet, celle qui en 2007 avait repeint en couleurs vives les roches de la digue de la plage des Sables d'Or à Anglet, réalise Les Jardins consumés, un ouvrage dense et cohérent mis en valeur dans les locaux de la galerie Pustetto rue Thiers à Libourne; c'est un travail de plus de dix années sur cette opposition entre la couleur et le noir de calcination, exprimant le cycle de la vie. Coté pictural, ses compositions interrogent les limites de l'abstraction, travail à l'acrylique et à la craie noire, avant de se réapproprier le réel. Elle expérimente la scarification de l'ouvrage au pyrograveur sur une toile tendue de plusieurs couches de papier thaïlandais élaboré à partir d'écorce de mûrier. Ces toiles expriment la désolation de la forêt calcinée au centre de laquelle la vie tente de reprendre ses droits. Le pyrograveur qu'elle utilise joue sur la texture, il crée des scarifications et des trous minuscules selon la pression appliquée; la brûlure exprimant des vides et des pleins, perspective et éclairages, la composition se teintant de sépia. Une toile de Claire Forgeot coute entre 400 et 12 000 euros environ. L'exposition Claire Forgeot, les Jardins consumés est visible à la galerie Laurence Pustetto, 83 rue Thiers à Libourne

 

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